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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 15:22
La vérité sur le coût du travail

CONFERENCE-DEBAT avec Yves Dimicoli

membre de la commission économie-social-finance du PCF

SAMEDI 7 DECEMBRE à 17h30

Au 44 route de Prades 66000 PERPIGNAN

de 19h30 à 20h30: Apéritif dînatoire

à 20h30: Concert avec Chispa-Latina

A longueur de journée, en France, on nous serine que le travail coûterait trop cher et qu’il faudrait d'urgence réduire nos dépenses de santé, accepter des salaires plus faibles, voter de nouvelles exonérations pour les entreprises,…

Pourtant, ce qui pèse sur l'efficacité des entreprises, ce sont moins les cotisations sociales (157,9 milliards €) que les charges financières qui sont prélevées sur elles (298,9 milliards €), c'est à dire les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts d'emprunts bancaires. Ce qui pèse sur notre économie, ce n’est pas le travail, c’est le coût du capital !

Depuis 30 ans, 10% de la richesse créée est passée des poches des salariés à celle des banquiers et des patrons. Conséquences: les salaires stagnent, la demande s'effondre, la récession et un chômage massif.

D'allègement de charges sociales (30 milliards en 2013), en exonérations fiscales, les entreprises sont progressivement déresponsabilisées. La pression fiscale est transférée sur les ménages. Et cela va encore s'aggraver avec l'augmentation de la TVA. Pourtant, grâce aux services publics et à la protection sociale, les entreprises profitent d'une main d’œuvre hautement qualifiée et efficace et d'infrastructures publiques performantes. Il y a urgence à ce qu'elles contribuent au bien commun, via les cotisations sociales et une fiscalité appropriée.

Contrairement aux idées reçues, les salaires ne sont pas un handicap pour la productivité. Le coût horaire du travail dans l'industrie en France est légèrement inférieur à celui observé en Allemagne.

Ce ne sont pas les salaires qui font la différence, mais l'investissement efficace dans la production. Or, en France, les entreprises redistribuent plus de 50% de leurs bénéfices aux actionnaires: autant d'argent qui ne financera ni la recherche, ni l'appareil productif !

Qui évaluera également le coût du capital sur l'environnement, sur la biodiversité et le réchauffement climatique? Le pillage des ressources naturelles, les délocalisations et la mondialisation ont des conséquences sociales et environnementales incalculables.

Se libérer du capital, économiser sur les profits!

Il faut d'urgence réduire le coût du capital pour développer l'Humain d'abord. Un tel changement est possible. L'argent existe, la France n'a jamais été aussi riche. Il est possible de peser sur le comportement des entreprises en donnant du pouvoir aux salariés dans l'entreprise.

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