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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 07:47

Aménagement du site de l’ancien presbytère, revitalisation de la rue des Augustins… la municipalité de droite communique tous azimuts. Les réunions publiques fleurissent. Le maire, Jean-Marc Pujol, ses adjoints et ses colistiers se démultiplient dans tous les quartiers de la ville.

On pourrait se réjouir d’une telle volonté de rencontrer les citoyens de la part d’une municipalité. Mais à Perpignan, les observateurs attentifs savent, depuis de nombreuses années, que tout cela n’est qu’agitation de façade. L’équipe municipale actuelle est devenue, tout comme la précédente, spécialiste des chantiers terminés puis réouverts quelques mois après, des projets annoncés puis remis en cause, des fausses réunions de concertations dans lesquelles les projets présentés ne sont pas modifiables… Les exemples de cette stratégie de valse-hésitation municipale ne manquent pas dans la période récente. Après la mise en sens unique du boulevard Clémenceau modifiée quelques mois plus tard, le feu tricolore devenu ensuite un giratoire au débouché du pont «du non-sens», les feuilletons de rénovation de l’avenue de la Gare, de la place de Belgique et du marché de la place de la République… c’est maintenant le tour de l’aménagement du site de l’ancien presbytère (voir ci-dessous). Quel crédit accorder, alors, aux annonces de concertation pour la revitalisation de la rue des Augustins de la part d’un maire dont les choix (dans la continuité de son prédécesseur) ont conduit à recentrer les activités commerciales vers la place de Catalogne et le théâtre de l’Archipel et à accentuer la désertification commerciale de ladite rue? Pourquoi, également, avoir accepter de valider une nouvelle galerie commerciale en périphérie de la ville (Carré d’Or) qui ne fait qu’aggraver la situation des commerces du centre-ville? A Perpignan, la présentation de projets déjà arrêtés tient lieu de concertation pour la majorité de droite. La ville et ses citoyens souffrent de cette conception réductrice et de l’absence d’une volonté politique prenant en compte les différents avis, avant de faire un choix et surtout avant de lancer des travaux. La mise en œuvre d’une réelle concertation est un élément indispensable pour réconcilier les citoyens avec la politique. Elle permettrait, par ailleurs, de réaliser des économies dont les sommes pourraient être réorientées pour renforcer les services publics.

Secteur sauvegardé ou secteur en démolition?

Presbytère détruit. Le Maire de Perpignan lance une "consultation" En fait, il s'agit purement et simplement d'obtenir l'aval des habitants aux décisions déjà prises. Le presbytère de la Cathédrale a été démoli à la va vite en décembre 2015, sans qu'on ait jugé utile d'organiser une consultation. L'information, donnée au compte-gouttes, présentait ce bâtiment comme une quasi ruine menaçant de s'effondrer. En réalité, c'était un bâtiment classé, de style Art nouveau, dessiné par un architecte reconnu de la période. La ville, après l'avoir acquis, n'a rien fait pour le remettre en état. Et pas question de reconstruire sur le site: on fera une place. Un élu zélé a même déclaré à la conférence de presse du Maire: "en laissant l'espace libre nous aurons une ouverture salvatrice sur le Campo Santo et la funeraria" (l'Indé-pendant du 3 mai 2016) C'est tout le secteur sauvegardé que le Maire trouve "trop contraignant". Le nouveau plan doit permettre de "démolir des immeubles pour gagner en attractivité"(sic) et le Maire a quelques projets sur le feu, notamment rue des Augustins. On se demande où s'arrêtera sa pulsion destructrice? Une suggestion: si on rasait la Cathédrale, pour agrandir la place Gambetta, n'aurions-nous pas une vue encore mieux dégagée sur le Campo Santo?

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