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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 03:52

45 dossiers à l’ordre du jour et un drôle de climat pour ce premier «véritable» conseil municipal depuis le retour aux urnes en juin dernier.

 

Fini le cirque du groupe «Codognes and Co» (aucune provocation, plus de caméra…).

Il faut dire que depuis les résultats du nouveau scrutin, Jean Codognes est bien discret. Le maintien de sa liste au 2nd tour a facilité la réélection du clan Alduy et la conservation de la ville par l’UMP.

Lui et ses colistiers qui se présentaient comme des opposants à Jean-Paul Alduy sont bien rentrés dans le rang. Son fidèle bras droit (Romain Grau) a négocié une délégation à l’agglo, sans que Jean Codognes ne sourcille.

Jean Codognes qui avait été le premier à créer un groupe et à entretenir la division au sein de l’opposition précédente décide qu’il est urgent d’attendre jusqu’aux …. élections régionales. En début de séance et avant de quitter la salle un long moment, il est intervenu sur un sujet (le devenir de l’aéroport) non inscrit à l’ordre du jour sans être rappelé à l’ordre. Il est vrai qu’il en a profité pour donner un  coup de griffe à la majorité du Conseil Général…

Enfin l’autre élue de sa liste (électron libre ou pas du Modem ?) décide de mener une démarche autonome et se rapproche du Maire UMP.

Quelle belle illustration de la politique politicienne. Et dire que 4500 perpignanais se sont laissés berner et ont cru en votant pour lui que c’était pour … changer tout cela, faire de la politique autrement et donner un grand coup dans la fourmilière…

 

Le groupe d’union avec la gauche est de fait le seul réel groupe d’opposition.

Jacqueline Amiel-Donat, toujours très en verve, multiplie les piques dans ses interventions mais a du mal à se défaire de son discours très connoté par son activité professionnelle.

Martine Ruiz, à la pointe du combat sur les questions financières, qui épluche avec rigueur chaque ligne budgétaire, reste attentivement écoutée par l’équipe du Maire.

Enfin, Nicole Gaspon, seule rescapée du PCF dans ce Conseil Municipal tente, malgré tout, de faire entendre les préoccupations et les besoins de la population. Son intervention sur le dossier évoquant la fixation des territoires d’intervention des maires de quartier posait les vraies questions sur la volonté de Jean-Paul Alduy : faire fonctionner la démocratie ou verrouiller davantage toutes les expressions citoyennes de cette ville.

En dehors des 3 intervenants cités, peu ou pas d’intervention notable chez les autres colistiers de ce groupe. Un groupe dont l’hétérogénéité entraîne un manque de lisibilité (votes en pour, contre et abstention sur un même dossier) révélateur sûrement d’une absence de travail collectif approfondi sur les dossiers avant la séance.

 

Les préoccupations des perpignanais ont du mal à franchir les portes de ce conseil municipal et à être réellement prises en compte. Les débats à l’intérieur de la gauche concernant les perspectives politiques sont bien d’actualité. Le positionnement du PCF de construire des alternatives autour d’un  projet et non de tel ou tel individu y trouve toute sa pertinence..

A Perpignan, comme ailleurs, la crédibilité de l’opposition se jouera sur la capacité ou pas, à travailler réellement en commun pour bâtir un véritable projet collectif au service de la population.

 

Michel FRANQUESA

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