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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 03:22

Agglo : libre volonté des communes ou diktat !

 

La future réforme des collectivités territoriales mérite autant d’attention que celle des retraites, mais l’implication des citoyens et des élus varie d’une commune à l’autre. Pourtant l’enjeu de la bataille qui se joue actuellement pour ces instances n’est pas de moindre importance.

Libre volonté…

Le conseil municipal de Rivesaltes n’a pas été consulté sur la fusion, les rivesaltais encore moins ! Les habitants et les élus d’Estagel, traités comme quantité négligeable, sont contraints de suivre parce qu’ils font partie de la communauté Rivesaltes-Agly. Les citoyens de Cabestany l’ont rejetée par référendum, on veut les intégrer de force, les élus démissionnent !

Le débat sur l’agglo pourrait prêter à rire s‘il n’était pas aussi sérieux. A la deuxième ligne du préambule de projet des statuts de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération (PMCA pour les initiés), présenté aux élus, on peut lire « dont les fondements reposent sur la libre volonté des communes d’élaborer des projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité. »… 

Nombreuses dénonciations de l’opposition

Martine Ruiz a parlé de « déni de démocratie ». Nicole Gaspon évoquant « un coup de force » a interrogé sur « la problématique commune existant entre Opoul et Pollestres » et sur les compétences restant à la commune au vu de la liste de celles (obligatoires et facultatives) qui sont transférables à PMCA. Elle a fait le lien avec la réforme des collectivités :  « mise en pièce des territoires et éloignement accru entre les élus et les populations ».  Olivier Amiel s’est inquièté de « la cohérence entre Cassagnes et le littoral » pour cette  « kolossale agglomération » vision d’un Sénateur-Président de l’agglo cherchant à « étendre son territoire ». Clotilde Ripoull a dénoncé le nombre de délégués (140) du futur EPCI (Etablisement Public de Coopération Intercommunale) alors que le code des collectivités en prévoit 70 pour ceux de cette taille. Elle a posé la question du surcoût que cela représente ? Jacqueline Amiel-Donat a évoqué une « machine de guerre contre l’entité département » qui « superpose des structures » dont le coût n’est pas annoncé. Elle a critiqué le système de calcul des sièges « basé sur la population touristique et non sur le recensement INSEE ». Pour exemple, Le Barcarès (18774 recensés) a 8 délégués alors que pour 4033 habitants le chiffre est de 2 (cf Pollestres, Le Soler…). On notera au passage que Calce (224) ou Cassagnes (324) en ont aussi 2. Pour Perpignan , le calcul (hasard ?) fait bien les choses, ce sera… 44, exactement le nombre des élus de la liste majoritaire qui inclut Romain Grau (transfuge de la liste de Codognes…). Evidemment aucun élu de l’opposition n’y a sa place.

Toujours les mêmes réponses

Jean-marc Pujol a évoqué « les maires socialistes qui se trouvent bien dans l’agglo et qui y travaillent avec nous ». L’objectif est pour lui de « faire éclater les rigidités » et il se prononce pour un élargissement des compétences de l’agglo : « espace géographique et économique cohérent ». Son complice J-P Alduy (« à 200% d’accord ! ») n’a pas hésité à mentir sur le vote d’Estagel pour la fusion. Il a renvoyé vers le Préfet, obligé par la loi, d’inclure Cabestany. Et il s’est plaint que « l’intercommunalité ne soit pas encore intégrée dans la culture des élus de ce département ».

C’est bien un enjeu de démocratie qui est au cœur de ces échanges. A Perpignan, comme dans beaucoup de communes, tout semble verrouillé pour que ce débat ne soit pas engagé avec les citoyen. Chacun d’entre nous a son mot à dire. Emparons nous de ces débats ! 

 

 
 


Michel FRANQUESA

 

 

D’autres dossiers en bref :

- La convention de partenariat autour du développement durable entre Perpignan et Figuères a permis à J-P Alduy une nouvelle envolée sur la mégalopole de… Narbonne à Gérone.

- La Charte des aménagements des espaces publics saluée par tous sera présentée en réunion publique.  Jean-Marc Pujol a répondu favorablement.

- Au détour du dossier 16 (échange foncier), on appris que le rond-point provisoire du 4ème pont, allait devenir définitif. On attend toujours la réunion publique annoncée sur ce sujet.

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