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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:41
Conseil municipal. Eclats de voix, petites phrases blessantes, échanges politiciens… autour du compte administratif, la dernière séance avant les congés  d’été, le 27 juin, manquait un peu de convivialité. En cause, la fin proche du mandat et les prétendants déjà en course
PerpignanMairieC’est une proposition de motion sur le tronçon TGV manquant qui a ouvert les débats. Derrière une unanimité pour exiger que le tracé Montpellier-Perpignan figure dans les lignes prioritaires, chacun a renvoyé les responsabilités dans l’autre camp. Pour marquer son entrée en campagne et tenter de faire oublier ses écarts de ligne politique, Jean Codognes a attaqué aussi bien «celui qui s’agite à la région» que «celui qui s’est illustré par les chaussettes». Politicien, le maire Jean-Marc Pujol s’est dit prêt à chercher des solutions qui permettraient de «se substituer au gouvernement».
Favorable à une position unanime mais rejetant la méthode politicienne, Nicole Gaspon a dénoncé une «conséquence des politiques d’austérité décidées par la droite ou par le gouvernement actuel».
Ce sujet illustre l’inconséquence de choix politiques payés au final par le contribuable ; les deniers publics ont financé des études et enquêtes coûteuses devenues inutiles et l’usager potentiel est pénalisé.
Compte administratif
Jean-Paul Alduy s’est évidemment déclaré «fier du compte administratif». Dithyrambique pour «sa» ville, qui est «dans un cercle vertueux» il s’en est pris au classement du journal Le Point qui situe Perpignan en 38ème et dernière position des grandes villes de France. Martine Ruiz lui a rétorqué «Quand allez-vous atterrir?… La dette guide vos orientations, elle n’est pas bonne conseillère. Vous vendez le patrimoine de la ville (7 millions d’euros en 2012) ce qui vous permet d’afficher des recettes en hausse.» Olivier Amiel a souligné la présence d’emprunts toxiques et Clotilde Ripoull a évoqué une gestion semblable à celle de «vieilles dames qui perdent la mémoire». Nicole Gaspon a dénoncé des «cocoricos» inappropriés précisant que «l’amélioration est due à l’augmentation de la population, mais aussi à celle des dotations de l’état». Frédéric Gonnano a pointé l’incohérence des choix faits et défaits et le renoncement sur les ambitions affichées en matière de transport: «Veut-on amener les gens en ville ou bien les voitures?»
A bout de souffle
La gestion de la ville est à bout de souffle. Pour ménager les uns ou les autres à l’approche des élections, la famille politique qui a fait main basse sur la ville depuis plus de 50 ans, est prête à renier aujourd’hui les choix âprement justifiés hier au nom d’une vision du Perpignan futur.
Les revirements en matière de circulation (boulevard Clémenceau) ou les projets dynamisants en panne (Gare, Centre del Mon) illustrent la navigation à vue de la majorité de droite.
La mauvaise gestion financière du club de basket féminin et les relations étroites entretenues avec des élus majoritaires sont-elles un hasard? 
Est-on en train d’assister à une fin de règne? La gauche saura-t-elle saisir l’opportunité? Les ambitions personnelles empêcheront-elles, encore une fois cette possibilité sur Perpignan? Réponses au mois de mars…
Michel FRANQUESA
article publié dans le TC du 5 juillet 2013
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